Un prof de surf, qu’est-ce que c’est ?

Un prof de surf sait surfer, mais ce n’est pas suffisant pour en faire un enseignant qualifié.

Il est vrai que la profession souffre d’une confusion malheureuse entre l’acte de surfer et l’activité d’enseignement qui définit l’action du moniteur de surf.

Il n’est pas rare ainsi qu’un élève demande à son professeur pourquoi il n’est pas en train de surfer, ce dernier lui répond qu’il ne peut pas surfer et coacher en même temps, que ce sont deux choses différentes. Demande-t-on à l’entraineur de foot pourquoi il ne participe pas au match ? Le moniteur prend parfois quelques vagues avec ses élèves, lorsqu’il évolue au large avec eux, mais dans la limite du raisonnable.

Comme toute activité de nature, l’enseignement du surf est un exercice ardu qui demande non seulement des qualités pédagogiques mais une compréhension parfaite du milieu océan et de ses variations. On est alors bien loin de l’activité de plagiste !

Aussi, expliquons ce qu’est un professeur de surf en France :

  • Le Brevet d’Etat français ou BPJEPS surf : le diplôme français d’enseignement du surf n’a aucun équivalent dans le monde. Tandis qu’il existe un diplôme international qui requiert une semaine ou deux de stage, le diplôme français exige une formation d’une durée de un an, qui impose l’apprentissage de la réglementation des plages, de la technique du surf, du matériel, de l’histoire de la discipline, de la pédagogie inhérente à l’activité, des gestes de secourisme, accompagnée de tests en situation de surf, d’enseignement, sur la plage, dans l’eau et en salle de classe. Diplôme validé par un examen.
  • L’ère de l’uberisation : lorsqu’un cours de surf est proposé à un prix très en dessous du marché, il convient de s’interroger sur ce que l’on achète. Ce sera un pseudo-cours de surf avec un enseignant sous-qualifié, voire sans qualification, ou dans une école usine qui se soucie plus de profit que de qualité, ce qui pose des problèmes en terme de sécurité de la pratique et engendre des prestations médiocres. Un cours de surf au prix de la pizza, c’est un cours au rabais. L’élève, en cherchant le cours le moins cher possible passe à côté d’une belle expérience avec un professeur qualifié et expérimenté.
  • La réglementation du surf : dans beaucoup de pays, elle est quasi inexistante et conduit à des pratiques parfois dangereuses. Prof de surf devient un boulot d’étudiant , il n’existe pas de limite du nombre d’élèves par moniteur ni d’obligation de diplôme, la qualité des cours s’en ressent forcément.

En France au contraire, l’activité est très réglementée avec une limite de 8 élèves maximum par professeur, des contrôles pour vérifier la validité des diplômes professionnels, l’équipement des moniteurs, des brevets de secourisme mis à jour régulièrement, une obligation d’assurance et des demandes d’autorisation à effectuer auprès des mairies.

  • Réglementation à deux vitesses : ces profs venus des pays limitrophes, moins qualifiés, sous-formés, s’attaquent au marché français en proposant des prestations au rabais, ce qui inquiète la profession. Soumis à moins de pression, notamment fiscale et réglementaire, que leurs confrères français, en cassant les prix, ils tirent la filière vers le bas et poussent l’ensemble des écoles de surf à embaucher des enseignants moins coûteux car moins qualifiés. A quand le : “Une deuxième pizza achetée, un cours de surf offert ?”.

Quelques indices pour vérifier que vous êtes dans une école de surf répondant aux standards de qualité minimums :

Les professeurs possèdent-ils le Brevet d’Etat ou Brevet Professionnel de surf ? En principe, ils ont toujours une photocopie de leur diplôme et de leur carte professionnelle dans leur sac à dos ou sur les murs de leur école.

Combien y a-t-il d’élèves dans le groupe, plus de 8, ce n’est pas légal.

Les cours de surf ont lieu toute la journée, sans tenir compte des horaires de marée : pourtant, la marée haute est rarement propice à l’apprentissage des débutants.

Certaines écoles possèdent en outre un label ou une charte de qualité, telle que la charte Eco-Safe Surfing !

Ensuite, tout est question de feeling avec l’enseignant : en effet, chaque moniteur de surf a développé au fil des ans sa propre pédagogie, ses petites astuces pour rendre plus accessible l’apprentissage du surf et de l’océan.

Surf, matos et sécurité

Malgré la multiplication du nombre de pratiquants, l’apprentissage du surf, encadré par un moniteur qualifié, se fait dans des conditions de sécurité qui restent optimales.

Tout d’abord, le matériel de surf a su s’adapter : la plupart des écoles de surf utilisent à présent des planches en mousse qui rendent les chocs avec la planche beaucoup moins douloureux qu’avec une planche standard en matière rigide, de type résine ou plastique dur. De nouveaux matériaux tels que le liège absorbent également les coups, tout en conservant des propriétés techniques intéressantes.

Les écoles de surf sont les premiers promoteurs d’un usage qui tend à se généraliser du fait de l’accroissement du nombre de surfeurs et donc de la dangerosité de la pratique. Les planches en mousse, qui étaient à l’origine façonnées de manière un peu grossière, se rapprochent de plus en plus de la planche classique en résine : la qualité des revêtements, la densité de la mousse, la forme de la planche permettent à présent au surfeur expérimenté de trouver du plaisir à surfer une planche à revêtement souple.

La réglementation impose aux écoles d’équiper leurs élèves de combinaisons de surf, leurs propriétés de flottabilité sécurisent le pratiquant, elles protègent également des irritations, des coups et du froid.

Le leach est le nom que l’on donne au cordon qui relie le surfeur à sa planche. Ainsi, en cas de chute, le pratiquant ne perd pas sa planche, ce qui garantit sa sécurité mais également celle des autres, qui pourraient être heurtés par une planche en perdition.

Le port du lycra par les élèves de surf est également obligatoire, cela permet une meilleure efficacité pédagogique mais aussi une surveillance plus facile des élèves par leur moniteur, en les distinguant des autres surfeurs, parfois nombreux, sur un spot de surf.

Les dérives, qui équipent les planches de surf école, sont également souples afin de limiter les risques de coupure. Là aussi, la recherche joue un rôle dans l’amélioration de la qualité mais aussi de la sécurité du matériel. Ainsi existent des dérives performantes à bord non tranchant, encore peu démocratisées, et qui offrent au surfeur confirmé des qualités techniques comparables à celles obtenues avec des dérives dures classiques. Ainsi, la dérive FYN, made in France, qui affirme qu’un bord tranchant n’améliore en rien la glisse et qu’une dérive à bord souple est tout à fait compatible avec un surf optimisé.

Peut-on surfer éco-responsable ?

On déplore souvent qu’une activité de nature, telle que le surf, utilise des matériaux polluants : la résine époxy qui entre dans la composition des planches, les matériaux issus de l’industrie pétrochimique que l’on retrouve dans les néoprènes des combinaisons ou encore les leachs et autres produits, souvent fabriqués à l’autre bout du globe.

Or, des initiatives poussent la recherche dans le sens d’un respect de l’environnement. Souvent, il s’agit d’un ou deux individus dans leur garage, d’autres fois d’entreprises disposant d’un budget recherche, mais on constate que mises ensemble, ces avancées technologiques poussent, lentement mais sûrement, l’ensemble de la filière glisse vers une utilisation de matériaux plus respectueux de l’environnement.

La WAX

Les surfeurs l’étalent sur la planche avant chaque session, la wax, elle fond sur nos banquettes et répand dans les flots ses résidus de matières toxiques : or, de petits entrepreneurs locaux tels que Simon et sa Sim Wax en cire d’abeille dans les Landes, ou encore la Greenfix, entreprise implantée à Anglet, proposent une wax 100 % bio !

Le LEACH

Un leach, ça casse, c’est du plastique qui va s’accumuler dans les décharges publiques. Ici, l’alternative qu’a trouvé l’entreprise Kun’Tiqi, basée en Espagne, c’est le recyclage. Elle propose un leach en nylon recyclé et en néoprène.
Entreprise US, le leach Water Tribe utilise quant à lui des bouteilles plastiques recyclées dans sa conception.

La COMBINAISON

La combinaison protège le surfeur du froid, des irritations, des coups mais elle est loin d’être bio. Heureusement, là aussi, quelques initiatives intéressantes. Patagonia, une marque engagée dans le commerce équitable et la recherche en matériaux innovants, a créé une combinaison composée d’hévéa naturel à 100%, la Yulex.

La PLANCHE

Là encore, entre la résine époxy hautement volatile, dangereuse pour la santé du glaceur, la fibre de verre et la mousse en polyuréthane, la plupart des planches viennent créer du déchet 100% chimique.
Pourtant, quelques concepteurs d’avant-garde recherchent des solutions pour introduire des éléments biologiques dans la composition des planches, telle l’entreprise Notox à Anglet, avec des planches en fibre de lin ou en liège avec la gamme Korko.

Les DERIVES

Encore une fois, le recyclage vient offrir une alternative intéressante : Five Ocean propose ainsi une dérive surf fabriquée à partir de capsules de bouteilles plastique, afin de valoriser les déchets.

On n’est pas encore dans le 100% bio, sauf pour la wax, mais ce petit monde de créatifs pousse dans la bonne direction et inspire l’ensemble des acteurs de la filière glisse.

Parce qu’il est possible de surfer éco-responsable, que les utilisateurs préfèrent acheter du matériel vertueux, les écoles Eco-Safe Surfing consomment éco-responsable et communiquent sur le sujet.

Leachs recyclés, crèmes solaires bio, planches en liège, à chacun son petit geste pour encourager l’initiative des fournisseurs de matériel surf et influencer l’ensemble de la filière glisse.

https://www.youtube.com/watch?v=r4Lv-5Bcnh0&t=5sOn déplore souvent qu’une activité de nature, telle que le surf, utilise des matériaux polluants : la résine époxy qui entre dans la composition des planches, les matériaux issus de l’industrie pétrochimique que l’on retrouve dans les néoprènes des combinaisons ou encore les leachs et autres produits, souvent fabriqués à l’autre bout du globe.

Or, des initiatives poussent la recherche dans le sens d’un respect de l’environnement. Souvent, il s’agit d’un ou deux individus dans leur garage, d’autres fois d’entreprises disposant d’un budget recherche, mais on constate que mises ensemble, ces avancées technologiques poussent, lentement mais sûrement, l’ensemble de la filière glisse vers une utilisation de matériaux plus respectueux de l’environnement.

La WAX

Les surfeurs l’étalent sur la planche avant chaque session, la wax, elle fond sur nos banquettes et répand dans les flots ses résidus de matières toxiques : or, de petits entrepreneurs locaux tels que Simon et sa Sim Wax en cire d’abeille dans les Landes, ou encore la Greenfix, entreprise implantée à Anglet, proposent une wax 100 % bio !

Le LEACH

Un leach, ça casse, c’est du plastique qui va s’accumuler dans les décharges publiques. Ici, l’alternative qu’a trouvé l’entreprise Kun’Tiqi, basée en Espagne, c’est le recyclage. Elle propose un leach en nylon recyclé et en néoprène.
Entreprise US, le leach Water Tribe utilise quant à lui des bouteilles plastiques recyclées dans sa conception.

La COMBINAISON

La combinaison protège le surfeur du froid, des irritations, des coups mais elle est loin d’être bio. Heureusement, là aussi, quelques initiatives intéressantes. Patagonia, une marque engagée dans le commerce équitable et la recherche en matériaux innovants, a créé une combinaison composée d’hévéa naturel à 100%, la Yulex.

La PLANCHE

Là encore, entre la résine époxy hautement volatile, dangereuse pour la santé du glaceur, la fibre de verre et la mousse en polyuréthane, la plupart des planches viennent créer du déchet 100% chimique.
Pourtant, quelques concepteurs d’avant-garde recherchent des solutions pour introduire des éléments biologiques dans la composition des planches, telle l’entreprise Notox à Anglet, avec des planches en fibre de lin ou en liège avec la gamme Korko.

Les DERIVES

Encore une fois, le recyclage vient offrir une alternative intéressante : Five Ocean propose ainsi une dérive surf fabriquée à partir de capsules de bouteilles plastique, afin de valoriser les déchets.

On n’est pas encore dans le 100% bio, sauf pour la wax, mais ce petit monde de créatifs pousse dans la bonne direction et inspire l’ensemble des acteurs de la filière glisse.

Parce qu’il est possible de surfer éco-responsable, que les utilisateurs préfèrent acheter du matériel vertueux, les écoles Eco-Safe Surfing consomment éco-responsable et communiquent sur le sujet.

Leachs recyclés, crèmes solaires bio, planches en liège, à chacun son petit geste pour encourager l’initiative des fournisseurs de matériel surf et influencer l’ensemble de la filière glisse.

Educateur et secouriste

Au début de la prise en charge d’un accident, les premiers gestes sont souvent déterminants. Tout le monde devrait connaître les bases du secourisme.

Les moniteurs de surf mettent la prévention des risques en avant de leur action pédagogique, de sorte que les accidents sont somme toute assez rares dans la pratique encadrée du surf. Un élève se trouverait néanmoins en difficulté, ils sont formés pour lui porter assistance de manière adaptée et efficace : parfois, ils ont le BNSSA (brevet de nageur sauveteur), en outre, ils ont l’obligation de posséder le PSE1 ou le PSE2, qui sont des brevets de secourisme assez avancés. Une fois par an, une révision leur permet de se maintenir à jour des nouveaux protocoles et gestes qui sauvent.

Voici quelques-uns des centres de formation au secourisme dans les Landes et le Pays-Basque :

Sud-Ouest Secourisme Seignosse

Seignosse Sauvetage Côtier

Hossegor Sauvetage Côtier

Capbreton Sauvetage Côtier

Mimizan sauvetage Côtier

Biscaboss 

SNSM Centre de formation Côte Basque

Les éducateurs de surf ont rarement besoin d’intervenir sur leurs propres élèves qui évoluent dans des conditions de sécurité optimale. Par contre, ils sont souvent amenés à porter secours à des baigneurs ou à les mettre en garde contre certains comportements dangereux. De manière tacite, ils viennent ainsi renforcer le dispositif de surveillance des sauveteurs mandatés par la municipalité.

En dehors des zones et périodes de surveillance, ils constituent les seuls garants de la sécurité des plages, même si cela ne fait pas partie de leurs attributions.