La procédure choisie en 2021 pour sélectionner les écoles de surf des communes de Hossegor et Seignosse avait fait des vagues, pour des raisons que nous avons déjà expliquées.
Pour rappel néanmoins, on avait fait miroiter aux écoles de surf de Seignosse qu’elles seraient consultées pour finalement leur asséner un gros coup de dossier sur la tête, assorti d’une taxe, genre de droit d’accès au travail, présentée un jour comme une participation au financement d’un beach marshall, le lendemain comme une place de parking privative sur un parking public gratuit.
Comme toujours, les écoles de surf, actif territorial de premier plan, n’avaient pas été consultées. On ne s’étonnera donc pas qu’une procédure juridique ait été menée par le syndicat qui représente la profession, une manière de contester la légalité de certains éléments du dossier, à commencer par cette taxe autoproclamée.
La mairie de Seignosse, après-coup donc, déclara vouloir échanger avec les écoles de son territoire. Elle sollicita les écoles de sa commune pour qu’elles élisent des représentants de 3 types d’écoles de surf présentes sur sa commune, selon cette classification : local commercial, concession, itinérant. Vinrent ensuite une réunion sans ordre du jour, un compte rendu quatre mois après, basé sur une conversation informelle et le renvoie des demandes des écoles de surf à l’horizon 2023.
Par conséquent, on ne sait pas encore s’il s’agit d’une concertation de façade, dans laquelle on ferait semblant de consulter l’avis de la société civile, ou d’une concertation réelle dans laquelle on tiendra compte des remontées du terrain.
De la difficulté de rétablir un climat de confiance mutuelle :
D’un côté, mandatés par le SPS (syndicat), des courriers d’avocats qui remettent en cause la légalité du dispositif mis en place par la municipalité.
De l’autre, le souvenir des promesses jamais tenues : « la taxe sera prolongée ou abandonnée en concertation avec les écoles de surf ». Concerter oui, mais sans considération. Encore un mot que l’on aura vidé de sa substance, de son signifiant.
Comment interpréter donc ces nouvelles déclarations : la mairie dit vouloir s’en remettre à une décision de justice concernant une taxe qui est mal comprise et mal perçue par la profession dans sa grande majorité. Au risque de mettre en danger la procédure de sélection dans sa globalité. Pourquoi alors questionner les écoles de surf si c’est pour n’agréer à leurs demandes que sur des points de détails insignifiants ? Ce n’est certes pas la faute des écoles de surf, qui n’aspirent qu’à des relations apaisées avec leur mairie, si cette dernière a mis en place une procédure à la légalité douteuse.
La municipalité a convié les professionnels à participer à l’élaboration de la procédure 2023, mais leur sera-t-il permis d’être entendus sur les éléments importants ou seulement sur des points de détails ? Seront-ils utilisés comme des actifs ou comme le faire-valoir de la future procédure ?
Le maire précédent avait choisi la deuxième option : il avait créé une taxe impopulaire auprès des écoles de sa commune, tout en affirmant qu’elle était le souhait des professionnels, ce qui était un mensonge éhonté. Mensonge que le journal Sud-Ouest avait d’ailleurs relayé avec complaisance.
Pour conclure, les écoles de surf ne comprennent pas bien cet entêtement à vouloir leur imposer une taxe, à se demander si elles ont découvert du pétrole. Combien de tergiversations, de la part de la mairie et des écoles, pour une activité économique saisonnière ; circonvolutions oh combien absurdes quand il eut été si facile de prendre des décisions de manière collégiale, avec à l’esprit la préservation de l’intérêt collectif.
Eco-Safe Surfing continuera néanmoins de défendre le dialogue et la gouvernance partagée entre les socio-professionnels et les acteurs politiques et institutionnels. Une manière de réenchanter la démocratie.