Diagnostic Eco-Safe Surfing, part 4 : évolution du nombre d’écoles sur la zone, ou « terroir surf », de Capbreton-Hossegor-Seignosse
L’enquête de 2016, du CDT Landes, dénombre 54 écoles réparties sur les 3 communes (Seignosse, qui a la plus longue côte, en comptait alors 23).
En 2017, si l’on comptabilise seulement les écoles autorisées, ce chiffre est passé à 73 écoles. Certaines étant présentes sur plusieurs communes (principe de « terroir surf »), on peut réduire ce chiffre à 65 écoles.
Une partie de ces écoles autorisées dispose d’un local commercial ou d’une concession sur une plage particulière et ne se déplace donc pas toujours sur les communes voisines ; d’autres écoles sont clairement itinérantes.
Toutes ces écoles autorisées, en vertu d’une sélection sur dossier basée sur la compétence et la capacité à assurer une sécurité optimale, travaillent avec le BEES ou le BPJEPS (diplômes d’éducateurs sportifs).
A l’exception d’un gros opérateur allemand, qui bien que ne travaillant avec aucun BEES ou BPJEPS, bénéficie d’une autorisation et vient concurrencer les écoles françaises, soumises à un système strict de sélection sur dossier et d’obligation de diplôme qualifiant (les moniteurs français ne peuvent obtenir de carte Pro avec le diplôme européen ISA, à moins d’avoir travaillé 3 ans à l’étranger, ce qui est pour le moins étrange).
A ce chiffre de 65 écoles viennent s’ajouter : 1. Les écoles françaises nouvellement crées ou qui peinent à obtenir l’autorisation des mairies d’exercer en période estivale dans l’espace réglementé. 2. Les écoles étrangères qui ont obtenu elles-aussi une carte Pro auprès de la DDCSPP, mais sur la base de leur diplôme ISA européen, diplôme 90 fois moins qualifiant que le BPJEPS (si on ramène cela à la durée comparative des deux formations). 3. Les moniteurs irréguliers, principalement étrangers, qui s’improvisent moniteurs, sans carte professionnelle et parfois sans diplôme ou équivalence de diplôme. 4. Les écoles limitrophes qui ne peuvent pas toujours travailler sur leurs plages (aléas des bancs de sable) et sont contraintes de déplacer leur activité.
Aussi, sur le terroir surf de Capbreton-Hossegor-Seignosse, on peut rajouter au minimum 21 écoles ou travailleurs indépendants à celles qui sont autorisées par les mairies. On est donc plus près de 86 écoles sur ces dix kilomètres de côte, en période estivale. Et ce chiffre est une estimation basse car il est difficile de détecter et de contrôler l’activité de ces moniteurs spontanés, sur et hors zone réglementée, et qui s’abritent parfois derrière une certaine mauvaise foi : « Je ne donne pas un cours de surf, je fais du guiding ».