Retombées positives liées à l’activité des écoles de surf et de l’industrie de la glisse (Part 1 du diagnostic Eco-Safe Surfing)
L’enquête du GIP met bien en évidence que la crise de l’industrie du textile n’a pas fait chuter l’attrait touristique lié au surf, cela pour plusieurs raisons : l’offre s’est recentrée sur le technique et les activités de loisir, autrement dit, la consommation de cours de surf et de matériel spécialisé.
Bien que toutes les enquêtes, publiques ou marketing, pointent les effets positifs de l’image du surf, l’ampleur du phénomène surf et celle surtout de ses retombées économiques ne sont pas toujours reconnues à leur juste valeur. Et pourtant :
- Une saison étirée :
Sans le surf, pendant la période estivale mais surtout en avant et après-saison, il n’y aurait pas de vie culturelle et de dynamisme économique. C’est ainsi que Hossegor, qui a su jouer la carte surf, peut étirer sa saison touristique tandis que d’autres stations balnéaires voient disparaître leurs visiteurs dès la fin du mois d’août.
Sans la Braderie de Soorts-Hossegor et sans le Quick Pro France, il n’y aurait pas d’arrière saison pour l’économie locale d’avril à octobre.
Sans l’attrait du surf et les écoles de surf, hors saison ou par temps maussade, les bords de mers seraient également désertés à Capbreton, Hossegor, Seignosse et sur l’ensemble du littoral.
- Une clientèle qui consomme :
On a l’image du surfeur lambda dormant dans un van et autres clichés. Et si quelques-uns voyagent effectivement en van ou en camping-car, le surfeur consomme néanmoins de la restauration, des cours de surf, du textile et du matériel technique à hauteur de 59 € par jour en moyenne (selon l’enquête du GIP). En outre et pour contrebalancer la vision d’un surfeur dormant dans son van, le surfeur dépense en moyenne 16 € par jour pour l’hébergement.
Il convient de rappeler que l’on surfe et voyage de plus en plus en famille, que l’image du surfeur solitaire et vagabond correspond de moins en moins à la réalité (toutes les catégories socioprofessionnelles s’adonnent à la pratique du surf).
- L’image surf attire aussi des amateurs de surf indirects : on vient voir les surfeurs lorsque fonctionne la grosse vague de La Nord à Hossegor, ou encore les pro à La Gravière lors du Quick Pro France, ou bien observer le spectacle de la mer en furie les weekend hivernaux. On peut alors parler de culture surf car le surfeur est un ambassadeur d’une zone, également auprès des non surfeurs, sa famille, ses amis, son réseau (facebook, etc).
Témoignage :
Boulangerie de la Plage, Capbreton : « A présent, hors saison et même lorsque le temps est couvert, si les vagues font plus de 1m50, cela attire beaucoup de surfeurs à Capbreton et nous faisons un excellent chiffre d’affaire. Par contre, s’il fait beau et que les vagues sont petites, nous ne travaillons pas ».